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Libération

Des anars revendiquent l’incendie de la gendarmerie de Grenoble

par François Carrel, Grenoble, de notre correspondant.
publié le 21 septembre 2017 à 21h26

Des activistes en lutte contre les forces de l'ordre ont frappé fort la gendarmerie grenobloise, dans la nuit de mercredi à jeudi. Et sur son propre terrain : la vaste caserne Offner, dans le sud de la ville, a été la cible d'un important incendie. Près de 2 000 mètres carrés d'un entrepôt ont été détruits. Au moins une trentaine de véhicules de la gendarmerie ont brûlé et le vaste local technique est ravagé, y compris les bureaux. «La cellule d'investigation criminelle est complètement détruite, avec tous les scellés en cours de traitement», a déclaré une source proche de l'enquête. La gendarmerie n'a pas tardé à découvrir, derrière un camion, un trou découpé à hauteur d'homme dans le grillage de l'enceinte extérieure, et deux foyers de départ. Dans la matinée, le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, se disait «indigné» et assurait que «tout est mis en œuvre pour identifier les lâches auteurs de cet acte inacceptable».

Ces «lâches auteurs», se présentant pour leur part comme «des nocturnes», ont choisi de se manifester publiquement dès 13 heures, via le site internet d'information alternative local Indymedia Grenoble. «Cet acte s'inscrit dans une vague d'attaques de solidarité avec les personnes qui passent en procès ces jours-ci. […] Quelle que soit l'issue du procès, on continuera à s'en prendre à la police et à la justice. Notre hostilité est un feu qui se propage», écrivent-ils en référence aux prévenus du procès de la voiture de police brûlée quai de Valmy à Paris, qui a débuté mercredi.

La «vague» évoquée résonne avec la destruction par le feu de cinq véhicules de la gendarmerie de Limoges, dans la nuit de lundi à mardi, et revendiquée mardi via Indymedia Nantes par d’«ex-gendarmes mobiles anarchistes» exprimant, eux aussi, leur «solidarité» avec les «inculpé-e-s» de l’affaire du quai de Valmy.