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Libération

Alstom-Siemens : de la com pour avaler la pilule

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publié le 27 septembre 2017 à 20h16

«Les Français disent que nous sommes rachetés par les Allemands et les Allemands ont l'impression d'être rachetés par les Français…» C'est ainsi que le PDG d'Alstom a répondu sur l'impact politique et symbolique de la prise de contrôle du fabricant du TGV par le conglomérat allemand. Tout était à l'avenant lors de la conférence de presse donnée mercredi matin à Paris par Henri Poupart-Lafarge, qui dirigera l'ensemble, et son nouveau boss, le président de Siemens AG, Joe Kaeser. Le deal va se traduire par l'entrée de l'allemand à hauteur de 50 % dans le capital d'Alstom d'ici le 31 juillet.C'est bien l'allemand qui rachète Alstom, promis à devenir une simple division du géant de Munich. «La vente d'Alstom aux Allemands est scandaleuse», a estimé mercredi le patron de la CGT, Philippe Martinez, dans le sillage de Mélenchon, Wauquiez ou Dupont-Aignan. Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a mis en avant les garanties accordées par Siemens : maintien de l'emploi et des sites français d'Alstom durant quatre ans.