Quatre personnes auraient été placées en garde à vue, ce mardi à Marseille, dans le cadre de l'enquête sur l'attaque ayant conduit à la mort de deux jeunes filles, dimanche à la gare Saint-Charles, ont indiqué à Libération des sources proches de l'enquête. Au moins deux d'entre elles ont été arrêtées en début d'après-midi dans un immeuble du centre-ville et d'autres perquisitions étaient en cours dans l'après-midi, selon l'AFP, confirmant ainsi une information de la Provence.
Une autre personne s’est spontanément présentée aux policiers plus tôt dans la journée, précise une source proche de l’enquête. Il s’agirait d’un ressortissant tunisien, qui aurait reconnu à la télévision le visage de l’assaillant. Cet homme, comme les autres personnes interpellées, aurait croisé récemment la route du tueur à Marseille. Les enquêteurs sont remontés à eux en exploitant les premières données tirées du téléphone portable retrouvé sur l’auteur de l’attaque.
Toujours de sources proches de l’enquête, l’analyse du téléphone a également permis de déterminer que l’agresseur, qui avait ses écouteurs sur les oreilles, n’était pas en train de téléphoner ou de recevoir un appel direct juste avant d’agir, comme pouvait le laisser entendre les images de vidéo surveillance de la gare.
Il semblerait, selon les enquêteurs, qu’il était soit connecté à Internet, soit en train de consulter des vidéos de chants religieux. L’exploitation des données de téléphonie devrait se poursuivre dans les jours à venir. Les enquêteurs tentent aussi de remettre la main sur un sac noir, avec lequel l’assaillant apparaît sur les vidéos de surveillance de la gare Saint-Charles.