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Libération
Critique

Au jardin Rosa-Luxembourg Duos sonores sur des rails

publié le 6 octobre 2017 à 18h16

Le collectif Mu n'occasionnera guère de frais de transport à la Nuit blanche, dans la mesure où ce «bureau de production artistique spécialisé dans les domaines de l'art sonore, de la musique et des nouveaux médias» a son QG dans le XVIIIe arrondissement. Et à propos de transport, c'est l'«océan de rails» situé derrière la gare de l'Est qui a inspiré l'idée d'un projet présenté en deux temps. «Création interrogeant la mémoire ferroviaire à travers un corpus de sons» triturés par «des artistes invités pour l'occasion», selon les termes du producteur et coordinateur, Olivier Le Gal, Rail Océan réunira, à travers des pièces d'une quinzaine de minutes diffusées par 36 haut-parleurs, 12 binômes paritaires «qui n'avaient encore jamais travaillé ensemble». Clou du spectacle - du moins pour l'infime minorité d'initiés qui déambulera samedi soir - le No Cut, fruit de la rencontre entre Eliane Radigue et Christian Zanési, fait déjà saliver la caste electro-acoustique. A noter, au passage (à niveau), que les plus flemmards, ou frileux, pourront écouter en direct chez eux la bande-son (aux inflexions noise, drone et radio art) sur la plateforme SoundWays du collectif.

En complément de Rail Océan, Lucie Bortot et Simon Pochet sonoriseront une série d'images conçues par le studio de création Atelier Craft, évoquant à la fois «la mémoire du lieu, l'irruption du végétal et la métamorphose des espaces».