Menu
Libération

Polémique après la une des «Inrocks» avec Bertrand Cantat

publié le 11 octobre 2017 à 20h46

Le numéro des Inrocks qui sort cette semaine affiche en couverture le visage de Bertrand Cantat, accompagné d'un verbatim : «Emotionnellement, j'étais pourtant incapable de lire…»

A l'occasion de la sortie annoncée pour décembre d'un nouvel album, Amor Fati, de l'ancien chanteur de Noir Désir, déjà revenu à la musique via le projet Detroit, l'hebdo publie un entretien avec celui qui, en 2003, fut arrêté et condamné à huit ans de prison - il n'en a fait que trois - pour avoir tué à Vilnius l'actrice Marie Trintignant, sa compagne. Sous le titre «Cantat en son nom», façon de signaler que ce nouveau retour artistique se fait en son nom propre, le magazine donne donc la parole et sa une à celui qui déclenche la polémique à chacune de ses apparitions publiques. La secrétaire d'Etat chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, a dégainé sur Twitter : «Au nom de quoi devons-nous supporter la promo de celui qui a assassiné Marie Trintignant à coups de poing ?»

Lors d'un précédent entretien avec les Inrocks, il avait été reproché à Bertrand Cantat de s'épancher sur son mal-être sans prendre en compte le désastre dont il avait été l'instigateur, ni formuler de repentir. Cette fois, après une longue présentation où il est question de «rédemption», les sept pages tournent autour de la musique. Evoquant «ce qui s'est passé», Cantat parle de ses pensées suicidaires, de sa dépendance aux médicaments et des réactions de celles et ceux qui l'abordent aujourd'hui.