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Libération

«Le Président a été extrêmement clair en disant qu’il ne voulait pas de réductions des droits [au chômage]. Je serai satisfait lorsque j’aurai vu que c’est exactement le cas.»

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publié le 13 octobre 2017 à 20h36

Promesse du candidat Macron, l'assurance chômage doit être étendue aux indépendants et aux démissionnaires. Mais cela risque de coûter très cher. Les syndicats craignent que l'arrivée de ces nouveaux bénéficiaires n'entraîne une baisse des allocations pour l'ensemble des chômeurs. Reçu vendredi en tête-à-tête pendant une heure par le Président, Laurent Berger, le numéro un de la CFDT, a donc demandé des gages à son interlocuteur. Et s'est montré prudent à sa sortie de l'Elysée. Question méthode, le leader syndical a souhaité que «sur l'assurance chômage, on démarre non pas par des bilatérales, mais par une multilatérale», contrairement à ce qui a été fait cet été pour la réforme du code du travail. Et assuré avoir été «entendu» par Macron au sujet de cette multilatérale, qui permettrait d'avoir «un diagnostic partagé» sur la situation. «Les partenaires sociaux ont fait preuve, par le passé, de responsabilité dans la gestion de l'assurance chômage, a-t-il rappelé. Nous n'avons pas démérité. Une partie du déficit s'explique parce qu'il y a un haut niveau de chômage. Il est aussi lié au fait que l'Unédic [qui gère l'assurance chômage, ndlr] participe au financement de Pôle Emploi et d'autres politiques publiques», a rappelé le leader syndical. Concernant l'apprentissage, une concertation «sera ouverte prochainement». Pour la formation, il s'agira d'une «négociation», a-t-il dit.