Deux jours après le discours d'Emmanuel Macron annonçant mercredi à Rungis une loi pour aboutir à une meilleure répartition des revenus entre agriculteurs industriels et distributeurs, Libération a réintérrogé à froid les chefs de file de la FNSEA et de la Confédérations paysanne. Toujours positifs mais un poil plus nuancés. «Je suis satisfaite que le Président ait eu un discours très volontaire pour dire que la guerre des prix ne faisait que des perdants», explique Christiane Lambert, la présidente de la FNSEA. Et quid de sa volonté d'arrêter les «choix absurdes en matière de qualité alimentaire» ? «Le mot "arrêter" est brutal. Je préfère celui de transformer», précise-t-elle. Quant à son confrère plus bio et moins intensif qu'elle, Laurent Pinatel, il partage la demande élyséenne de «monter en gamme». En attendant des actes.
Laurent Pinatel «Reste maintenant à vérifier que les annonces de Macron ne resteront pas dans un tiroir. Et qu’on n’aura pas une loi insipide.»
par Philippe Brochen
publié le 15 octobre 2017 à 20h36
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