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Libération

Joan Charras Sancho : «On veut nous apparenter à un lobby LGBT [protestant]. Ce n’est pas le cas. Nous voulons seulement aider les personnes à dépasser les discriminations.»

Joan Charras Sancho, théologienne, animatrice d’un groupe de réflexion sur les questions LGBT à la paroisse Saint-Guillaume à Strasbourg
publié le 27 octobre 2017 à 20h26

A Strasbourg, la grande fête prévue ce week-end pour commémorer les 500 ans de la Réforme commence par un gros bug. A cause de deux (petits) stands et d'un culte inclusif, lieu de débats et d'accueil sur les questions LGBT. En désaccord avec cette partie du programme, le chef de file des évangéliques, Etienne Lhermenault, président du Conseil national des évangéliques de France, a décidé de boycotter la cérémonie officielle qui a eu lieu vendredi. «Nous regrettons cette décision radicale , a commenté à  Libération le pasteur François Clavairoly, président de la Fédération protestante de France, organisatrice du rassemblement. Sa position ne nous paraît pas fondée, si ce n'est par des motifs d'homophobie, ce que nous ne voulons pas croire.» «Leur attitude ne correspond pas à la tradition protestante», regrette, pour sa part, la théologienne Joan Charras Sancho, animatrice de l'antenne inclusive de la paroisse Saint-Guillaume à Strasbourg, un groupe de réflexion et d'expérimentation sur les questions LGBT, également organisateur du débat théologique sur ces problématiques et du culte inclusif mis en cause. Les tensions demeurent fortes au sein du protestantisme français sur la question de l'homosexualité.