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Aux «universités de la liberté», Wauquiez se vend comme libéral

Samedi, aux côtés de sa future vice-présidente Virginie Calmels, le favori pour prendre la tête de LR s'est dit capable de réaliser la synthèse entre «Madelin et Séguin».
Laurent Wauquiez avec Virginie Calmels, samedi à Paris (Photo Marc Chaumeil pour Libération)
publié le 19 novembre 2017 à 15h34

Laurent Wauquiez ne pouvait pas louper le rendez-vous avec Virginie Calmels, sa future vice-présidente s'il est élu à la tête du parti Les Républicains. Samedi en toute fin d'après-midi, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes est venu exposer sa vision du libéralisme devant «les universités de la liberté» organisées à Paris par le mouvement DroiteLib, conduit par la première adjointe d'Alain Juppé à la mairie de Bordeaux. «On t'a un peu challengé, prévient Virginie Calmels, pour que tu nous dises quelle place tu vas accorder aux libéraux dans le parti que tu vas reconstruire.» Le favori à la présidence de LR apporte une bonne nouvelle : «Tout est à terre, tout est en ruines et les dinosaures ne sont plus là, annonce Wauquiez, qui ne veut pas reconstruire une droite version light, une droite qui ne fait pas ce qu'elle dit et qui a abdiqué devant le mot libéralisme face à la petite musique jouée par la gauche».

Alors le candidat joue l'ode aux libéraux «en matière économique, parce que la droite ne l'a jamais fait. Il nous faut une droite qui mène une vraie politique de droite en matière économique». Qui passe par l'unification de tous les régimes de retraites dont la diversité de gestion coûte 5 milliards d'euros. Il prône également une augmentation du temps de travail des fonctionnaires de 1% seulement, qui permettrait «d'économiser 36 000 postes de fonctionnaires».

«Quand on nous demande: "mais où allez-vous faire des économies pour réduire les déficits publics", et bien moi je n'ai pas peur de répondre», s'enflamme Wauquiez, qui entend mettre à profit ces quatre années d'opposition pour élaborer un programme quelque peu décoiffant. Pour lui, «la droite ne se réveillera qu'avec de l'audace, pas en faisant dans la demi-mesure. Je veux que nous nous projetions vers l'avenir et le libéralisme, qui fait partie de notre corpus idéologique». Avec l'ambition de réconcilier «Malraux et Pinay, Madelin et Séguin».