Ce n'était «pas une veillée aux chandelles», prévient Bruno Retailleau, le président du groupe LR au Sénat. Encore moins l'éloge de François Fillon, qui a confirmé, samedi dans le Figaro, qu'il quittait la vie politique. A l'occasion de l'assemblée générale de sa formation, Force républicaine, l'ex-Premier ministre est juste venu, dimanche matin à Paris, prononcer quelques mots en coup de vent devant les membres de son mouvement. Avant de laisser la place. «S'il a décidé de tourner la page, c'est à nous maintenant d'aller de l'avant», assure Retailleau, qui lui succède.
Pour le nouveau président de Force républicaine, pas question de conduire «une association d'anciens combattants». «Nous n'avons pas sauvé la présidentielle ni les législatives, mais nous avons sauvé l'honneur quand d'autres ont préféré les honneurs à l'honneur», explique Retailleau, en référence aux «constructifs», ralliés au président de la République. «Ne cédons pas au terrorisme intellectuel installé par Macron entre les modernes et les anciens, exhorte le sénateur de Vendée. Il n'a fait aucune révolution, aucune transformation. Est-ce moderne de taxer les retraités et les plus faibles. Qu'y a-t-il de moderne à remettre en cause la politique familiale ?»
Même sans Fillon, soutenu de manière indéfectible par Retailleau pendant la campagne, Force républicaine entend donc continuer le combat autour des valeurs fillonistes. Et au sein de LR, faire entendre sa petite musique.