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Libération

Pierre Moscovici, commissaire européen aux Affaires économiques, mercredi «La marge de sécurité [pour le déficit public de la France] est faible, il faut tenir les objectifs.»

publié le 22 novembre 2017 à 20h46

«Peut mieux faire» : c'est en substance l'appréciation rendue par la Commission européenne au bas de l'évaluation du projet de loi de finances de la France pour 2018. Le premier budget de l'ère Macron présente, selon Bruxelles, un «risque de non-conformité» avec les règles de l'UE puisqu'il présente «un écart important» avec «la trajectoire d'ajustement requise» pour réduire son déficit public et sa dette. Emmanuel Macron et son ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, vont donc devoir patienter quelques mois avant de se féliciter d'un retour de la «crédibilité de la France» sur la scène européenne. Les deux hommes lient en effet cette question politique à la situation économique du pays. Si, en termes de déficit public, la France devrait tout de même revenir en fin d'année sous la barre fatidique des 3 % du PIB, elle reste, pour l'instant, avec l'Espagne, le seul pays de la zone euro classé en «procédure de déficit excessif». Et si elle devrait en sortir l'année prochaine, «la marge de sécurité est faible, il faut tenir les objectifs», a expliqué mercredi le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici. Mais pour 2018, «la différence d'appréciation avec la Commission est habituelle à ce stade de l'année, se rassure-t-on à Bercy. Elle reflète la prudence de la Commission sur l'évolution de la situation budgétaire.» Verdict au printemps, date de la prochaine évaluation de Bruxelles.