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Libération

Portables : Blanquer veut que les collégiens décrochent

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publié le 10 décembre 2017 à 20h46

Le portable banni des cours de récré ? Le ministre de l'Education a annoncé dimanche que le téléphone sera officiellement interdit pour les élèves dans l'ensemble des écoles et collèges à la rentrée prochaine. «Nous sommes en train de travailler sur cette question pour les modalités», a annoncé Jean-Michel Blanquer au Grand jury RTL-le Figaro-LCI, au sujet de cette promesse de campagne de Macron.

En septembre, il avait évoqué pour ce faire «des casiers qui ferment». «Parfois, vous pouvez avoir besoin du téléphone portable pour des usages pédagogiques […], pour des situations d'urgence, donc il faut qu'ils soient en quelque sorte confinés», a précisé le ministre, soulignant qu'un tel bannissement du portable «existe déjà» dans certains établissements. Il y voit même un «message de santé publique qui concerne les familles», estimant qu'il est «bon» que les enfants «ne soient pas trop, voire pas du tout devant les écrans avant l'âge de 7 ans». Dans le même esprit, le ministre s'est également exprimé sur un retour de l'uniforme, en estimant que l' «on doit permettre aux établissements qui le veulent» de l'instaurer.

Interrogé sur la question des signes religieux que peuvent porter des parents accompagnant des sorties scolaires, Blanquer a donné sa vision des choses : «Mon approche personnelle, c'est que toute personne qui accompagne les élèves est en situation d'être ce qu'on appelle un collaborateur bénévole du service public […] qui doit se conformer à un certain nombre de devoirs.» Une position qui l'a amené à répondre à la question «pas de voile pour les accompagnatrices, selon vous ?» : « Normalement, non.» «Maintenant je respecte le droit, bien entendu, et il y a un état de la jurisprudence qui doit être consacré» : selon une étude du Conseil d'Etat de 2013, les parents accompagnateurs ne peuvent être considérés comme des agents auxiliaires du service public et ne sont donc pas soumis à la neutralité religieuse imposée aux enseignants.

Quant aux compliments à son endroit de Marine Le Pen, qui avait salué vendredi un ministre qui «multiplie les annonces positives», y voyant «une victoire idéologique» mais aussi «politique» pour le FN, Blanquer a répondu : «On est dans des jeux qui ne m'amusent pas, ça s'appelle de la récupération politique».