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Libération

François Hollande : «Je pense avoir été un président honnête, courageux dans des circonstances très difficiles et qui a mis l’intérêt général au-dessus de toutes considérations. […] Je laisse le pays dans un meilleur état et tant mieux pour Emmanuel Macron !»

François Hollande, jeudi soir sur RTL
publié le 14 décembre 2017 à 20h56

François Hollande donnait jeudi soir sa première grande interview depuis son départ de l'Eysée. Invité de Marc-Olivier Fogiel et d'Alain Duhamel, l'ex-président de la République, aujourd'hui à la tête de la fondation «La France s'engage» a retrouvé le rôle qu'il affectionne : commentateur avisé de la vie politique, qui se confond avec la sienne. Son renoncement à la présidentielle ? «On ne refait pas l'histoire, la décision que j'ai prise, je ne la regrette pas. […] EmmanuelMacron avait la volonté et l'audace, mais ce n'est pas lui qui a fait mon choix.» Le livre Un président ne devrait pas dire ça… ? «Je considère que la presse doit poser toutes les questions. […] Je ne veux pas me défausser. Je pense que ce n'était pas le bon moment pour le publier», a-t-il concédé. Le matraquage fiscal ? Il fallait bien sauver l'euro. L'inversion de la courbe du chômage ? Il dit avoir «réussi, avec l'effort engagé par les Français, à créer 500 000 emplois sur les deux dernières années». Ses regrets ? La déchéance de nationalité et la loi El Khomri. Voilà pour le passé. Et sinon, que pense-t-il de Macron, avec lequel ses relations «n'ont jamais été troublées» ? «Il doit être respecté dans sa fonction. Je ne vais pas ici vouloir m'amuser et vouloir m'interposer», a-t-il dit, avant de critiquer la suppression des contrats aidés et la réforme de l'ISF. Incorrigible.