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Libération
Récit

Affaire Maëlys: le principal suspect entendu dans une deuxième enquête

L'homme a été placé en garde à vue lundi en rapport avec la disparition d’un jeune militaire au printemps à Chambéry.
Le caporal Arthur Noyer a disparu dans la nuit du 11 au 12 avril vers 4 heures du matin à Chambéry (photo septembre 2016). https://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.0/ (aucun changement effectué sur la photo) (Photo Gasdup. Flickr)
par François Carrel, Correspondant à Grenoble
publié le 18 décembre 2017 à 17h38

Le principal suspect dans l'affaire de la petite Maëlys, 9 ans, disparue le 27 août à Pont-de-Beauvoisin (Isère), a été placé en garde à vue ce lundi à la mi-journée à Chambéry (Savoie), dans le cadre de l'enquête sur une autre disparition, antérieure à celle de Maëlys. L'information, révélée par le quotidien régional le Dauphiné libéré, a été confirmée par l'Agence France Presse. Ni le parquet ni l'avocat du suspect, le ténor du barreau lyonnais Alain Jakubowicz, n'ont fait pour l'heure de déclaration.

Déjà mis en examen pour meurtre précédé d’un autre crime (enlèvement et séquestration d’un mineur de 15 ans) dans le cadre de l’enquête sur la disparition de Maëlys, l’ex-maître chien militaire de 34 ans, domicilié près de Pont-de-Beauvoisin, à Domessin en Savoie, est désormais interrogé au sujet de la disparition d’un jeune chasseur alpin, le caporal Arthur Noyer, par la section de recherche de Chambéry. Ce dernier s’était évaporé dans la nuit du 11 au 12 avril vers 4 heures du matin à l’issue d’une soirée entre amis en boîte de nuit au centre-ville de Chambéry, qu’il avait quitté avec l’intention de rentrer en stop. Le parquet de Chambéry avait ouvert une enquête pour «enlèvement et séquestration».

Jusqu’ici, le passé connu de l’ancien militaire suspecté d’avoir assassiné la petite Maëlys ne recelait qu’un départ anticipé de l’armée «pour des raisons factuelles sans grande importance», et avait fait «l’objet d’une condamnation pour des faits assez mineurs», selon son premier avocat révoqué depuis, Bernard Méraud. Il a également reconnu avoir fourni des produits stupéfiants durant la fête du mariage à l’issue de laquelle Maëlys a disparu. Son avocat, Alain Jakubowicz, avait en revanche insisté sur BFMTV, peu après la mise en examen de son client pour «crime», le 30 novembre, sur le fait qu’il n’y a «pas l’ombre d’un soupçon d’élément au dossier qui pourrait laisser penser qu’il aurait ne serait-ce qu’un penchant pédophile».
Le profil de son client, loin d’être immaculé donc, restait jusqu’ici a priori très éloigné de celui d’un assassin. Reste désormais à savoir si les soupçons des enquêteurs se confirmeront durant la garde à vue.