A quelques jours d'intervalle, deux personnes, un jeune homme et une jeune femme, ont été arrêtées et mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste criminelle. «Il n'y a aucun lien entre les deux, précise une source proche du dossier, les arrestations interviennent à l'approche des périodes de fêtes qui stressent tout le monde.» Juste avant Noël, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb avait rappelé que la menace terroriste «rest[ait] forte». Il l'a répété vendredi dans un communiqué présentant le dispositif de sécurité pour la Saint Sylvestre.
Le 18 décembre, la jeune francilienne de 19 ans a été interpellée à son domicile, dans l'Essonne. En garde à vue, elle a reconnu devant les fonctionnaires de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) un «projet d'action violente», qui était encore loin d'être concrétisé. Aucun élément matériel montrant qu'une date ou un objectif précis avaient été choisis n'a été découvert en perquisition. Lors de ses interrogatoires, elle a simplement confirmé son souhait de commettre un attentat ailleurs que dans la capitale, qu'elle jugeait trop étroitement surveillée, et si possible contre des militaires, une cible privilégiée par les jihadistes. Depuis plusieurs mois, la jeune islamiste radicale, décrite comme «vindicative et déterminée» par une source informée, cherchait à se procurer des armes, manifestement sans succès.
C'est grâce à son activité sur les réseaux sociaux que les policiers de la DGSI sont remontés jusqu'à elle. Ainsi que jusqu'au jeune homme de 21 ans. Lui est entre les mains de la police depuis le 22 décembre. Les enquêteurs l'ont arrêté dans la région lyonnaise. «Il ne conteste pas être radicalisé et trouve très bien que des attentats soient commis en France», détaille la même source. Lors de sa garde à vue, il s'est défendu en assurant qu'il ne serait pas allé au bout de son projet : s'en prendre aux forces de l'ordre à l'arme blanche. Les deux suspects sont en détention provisoire.