Jeudi 2 février à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Théo L., 22 ans, discute avec quelques amis sur l’esplanade du Cap, au cœur de la cité des 3 000. Lors d’un contrôle de police, le jeune homme est interpellé par quatre agents. Théo L. prend de nombreux coups puis, d’un geste horizontal, un policier lui enfonce sa matraque dans l’anus. Opéré en urgence, il souffre alors d’une «plaie de dix centimètres du canal anal et d’une section du muscle sphinctérien». Quelques jours plus tard, un policier est mis en examen pour viol et trois autres pour violences volontaires. Plusieurs nuits d’émeutes agitent la ville et d’autres communes du département. Cet événement va propulser la question des relations entre police et population dans la campagne présidentielle. Emmanuel Macron propose une nouvelle formule de police de proximité, mise en place par la gauche à la fin des années 90 et supprimée par Nicolas Sarkozy en 2003. L’expérimentation doit commencer dans plusieurs communes début 2018. La ville d’Aulnay-sous-Bois s’est d’ailleurs portée candidate.
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