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Post-bac

Parcoursup : les élèves de terminale pourront présenter leurs vœux dès le 22 janvier

Les lycéens de terminale désirant entamer des études supérieures et les étudiants en réorientation pourront se familiariser lundi avec l'aspect de la nouvelle plateforme qui remplace APB.
Des élèves de terminale commencent l'épreuve de philosophie du baccalauréat 2011, le 16 juin 2011 au lycée Camille Sée à Paris. Quelque 483.000 candidats aux baccalauréats général et technologique ont commencé à plancher à 08h00 sur les sujets de philosophie, épreuve donnant traditionnellement le coup d'envoi du bac dans toute la France. AFP AFP PHOTO / MARTIN BUREAU / AFP PHOTO / MARTIN BUREAU (Photo Martin Bureau. AFP)
publié le 9 janvier 2018 à 12h33

Exit APB, place à Parcoursup, la nouvelle plateforme d’admission post-bac, dont le calendrier de mise en œuvre se précise. Dès le 15 janvier, les lycéens de terminale désirant entamer des études supérieures et les étudiants en réorientation, pourront découvrir l'aspect de l'outil et y lire des informations sur son fonctionnement. Puis, à compter du 22 janvier, ils pourront consulter les fiches des différentes formations et commencer à rentrer leurs vœux, et ce, jusqu’au 13 mars. A partir de cette date, plus possible de les modifier mais les postulants auront jusqu’au 31 mars pour finaliser leurs dossiers de candidature et ajouter documents et pièces demandées par certaines formations.

Dans le détail, les lycéens pourront émettre dix vœux maximum (contre 24 l’an dernier), sans ordre de préférence, mais qui devront chacun être justifié par le candidat (une lettre de motivation ?). Dans le camp d’en face, les universités recevront, elles, une fiche «avenir» regroupant les notes des classes de première et terminale du postulant, l’avis du conseil de classe, les compétences évaluées par les profs.

Réponses à partir de mai

Précision de taille, le lycéen pourra postuler hors de son académie (quelques places seront réservées dans les filières non sélectives d’une université pour les candidats venant d’une autre académie). En guise de filet de sécurité, si le lycéen ne candidate qu’à des filières sélectives ou seulement à des facs hors de son académie, risquant ainsi de se retrouver sans proposition, la plateforme l’en informera via une série de messages. Le jeune aura en outre la possibilité de formuler des vœux multiples, 20 au maximum.

Quid des réponses des facs ? Elles devraient commencer à arriver à partir de mai. «Notre objectif est que 70 % des réponses tombent avant les épreuves écrites du baccalauréat», souligne le ministère de l'Enseignement supérieur (le processus reprendra après les épreuves, avec une phase complémentaire à partir du 26 juin). Concrètement, à partir de mai donc, le jeune recevra une alerte lorsqu'il aura une ou des réponses : «oui», «oui si» ou «en attente» pour les filières non sélectives (licences générales). A noter : un «non» ne pourra être émis que par les filières sélectives (prépas, BTS, IUT, etc.). Là où le nombre de demandes excède le nombre de places (les «filières en tension»), les universités devraient privilégier les candidatures dont les projets, les acquis et les compétences collent le plus à la formation.

A chaque fois qu’il recevra deux «oui» à des formations différentes, le candidat devra choisir entre l’une des deux pour ne pas engorger le système, mais il pourra conserver ses vœux «en attente». A partir des premiers retours, le lycéen aura une semaine pour répondre, trois jours à compter du 26 juin, puis vingt-quatre heures à partir du 21 août.

«Trouver une place à tout le monde»

Si c'est «oui si», et c'est la nouveauté du dispositif, qui vise à supprimer le tirage au sort (lorsque le nombre de candidats dans une filière excédait le nombre de places) et réduire le taux d'échec en première année, le candidat devra s'engager obligatoirement dans «un parcours personnalisé» (dont la teneur devra être définie par les universités) pour accéder à cette filière. «Les procédures de remise à niveau ne seront peut-être pas toutes précisées mi-janvier mais des informations de base seront données au candidat pour qu'il sache s'il se dirige plutôt vers une année de remise à niveau ou vers des modules de cours complémentaires», souligne le ministère. Si le jeune refuse ce parcours, il ne pourra être accepté dans la formation. Enfin, ceux qui se retrouvent en attente, ne sauront pas, au début du processus, quel est leur rang sur la liste. «La question n'est pas tranchée mais ils le connaîtront sans doute un peu plus tard», indique-t-on au ministère.

Pour orchestrer cette réforme, le recteur d'académie sera le «pivot central» du système. C'est lui qui fixera et contrôlera les capacités d'accueil des universités. Lui aussi qui pourra proposer des formations «proches de leurs vœux» à des jeunes qui ne seraient pris nulle part. Et sera chargé de «trouver une place à tout le monde».