Entre «5 et 10 millions d'euros», a répondu mardi le délégué interministériel à la sécurité routière (DISR), Emmanuel Barbe, en marge de la conférence de presse d'Edouard Philippe. Selon les sites des différents fournisseurs, il faut compter au minimum une soixantaine d'euros pour un panneau de limitation de vitesse. «Pour l'Etat, le panneau doit répondre à des normes très strictes. Le prix est plutôt de 200 euros par pièce», précise Emmanuel Barbe. Le gouvernement prévoit d'installer jusqu'à 40 000 panneaux «80». «Le moins sera le mieux, car avec trop de panneaux, on s'y perd», prévient le DISR. 20 000 panneaux «90» au moins devraient être démontés et remplacés, ce qui permettra de ne pas dépenser d'argent pour installer de nouveaux mâts.
«Ce sont les gestionnaires de voiries, pour l'essentiel les conseils départementaux, mais aussi des communautés de communes, qui ont la responsabilité de "panneauter"», explique le fonctionnaire. Ce sera à ces gestionnaires de décider si de nouveaux panneaux doivent être installés. L'Etat, lui, ne possède que 4 % des 400 000 kilomètres de routes concernées par la mesure. Quant au réglage des radars, son coût serait négligeable, affirment les autorités.
«Le coût de transition de la mesure, le coût de changement des panneaux de signalisation sera entièrement financé par l'Etat», assure le Premier ministre. Traduction du délégué interministériel à la sécurité routière : «Les gestionnaires de voiries décident et installent, l'Etat rembourse.»