Voici les principales déclarations du Premier ministre, Edouard Philippe, qui a annoncé ce mercredi l’abandon du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes :
«En étroite association avec le président de la République, le gouvernement a pris sa décision. Je constate aujourd’hui que les conditions ne sont pas réunies pour mener à bien le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. […] Les grands projets récents se sont réalisés malgré les oppositions locales car portés par la population. Notre-Dame-des-Landes, aujourd’hui, c’est l’aéroport de la division. Le projet de Notre-Dame-des-Landes sera donc abandonné.»
«Le Grand Ouest a besoin d’être connecté au reste de la France et de l’Europe. Mais cette connexion ne peut plus s’envisager aujourd’hui comme elle était pensée il y a 50 ans ou même il y a 20 ans. Ce à quoi le Gouvernement s’engage, c’est de garantir que Brest, Nantes, Rennes disposent de liaisons faciles avec les autres métropoles européennes et de mettre en place des liaisons rapides avec les hubs long courrier internationaux. L’aérogare de Nantes Atlantique sera modernisée et les abords de piste seront aménagés pour permettre à l’aéroport d’accueillir plus de passagers. En parallèle, la procédure pour l’allongement de la piste sera engagée.»
«Les terres retrouveront leur vocation agricole. […] Elles ne seront pas conservées pour réaliser ultérieurement le projet.»
«Les interlocuteurs que j’ai rencontrés m’ont fait valoir la nécessité de rétablir rapidement l’état de droit sur la zone. Le gouvernement s’y engage. C’est la deuxième décision que j’annonce aujourd’hui : nous mettrons fin à la zone de non-droit qui prospère depuis près de dix ans sur cette zone.»
«Les squats qui débordent sur la route devront être évacués, les obstacles retirés, la circulation rétablie. A défaut, les forces de l’ordre procéderont aux opérations nécessaires. Conformément à la loi, les agriculteurs expropriés pourront retrouver leurs terres s’ils le souhaitent. Les occupants illégaux de ces terres devront partir d’eux-mêmes d’ici le printemps prochain, ou en seront expulsés.»