Menu
Libération
NDDL

Le président PS de la région Bretagne: «l'abandon de Notre-Dame-Des-Landes est un échec, mais il faut aller de l'avant»

Notre-Dame-des-Landes, l'aéroport enterrédossier
Loïg Chesnais-Girard souhaite désormais porter d'autres dossiers afin d'améliorer l'accessibilité de sa région.
Loïg Chesnais-Girard à Rennes en juillet 2017. (Photo Geoffroy van der Hasselt. AFP)
publié le 17 janvier 2018 à 18h54
Proche de Jean-Yves Le Drian qui lui a cédé son fauteuil à la tête de la région Bretagne en entrant au gouvernement Philippe, Loïg Chesnais-Girard confesse sa déception après l’abandon du projet Notre-Dame-des-Landes. Mais entend mettre le gouvernement devant ses responsabilités.
Après l’annonce du Premier ministre sur NDDL, la maire socialiste de Nantes a dénoncé une «trahison du Grand Ouest» et un «déni de démocratie». Partagez-vous sa colère ?

Bien sûr qu’il y a un sentiment d’échec. Cela fait des années qu’on travaille avec les élus du Grand Ouest sur ce projet ! C’est une grande déception et je regrette cette décision. Au moins savons nous aujourd’hui à quoi nous en tenir. Désormais, il faut aller de l’avant, et dire haut et fort que la Bretagne a des sujets d’accessibilité à régler. On ne peut pas attendre. Nous allons devoir repartir sur des projets nouveaux avec de multiples problèmes à résoudre.

Le Premier ministre a évoqué des solutions pour garantir les liaisons de Brest, Nantes, et Rennes avec les autres métropoles européennes, comme l'agrandissement de l’actuel aéroport de Nantes et de celui de Rennes, et un accès plus facile aux aéroports internationaux parisiens. Qu’en pensez-vous ?

Il faut saisir la balle au bond. A Rennes, l’aéroport de Saint-Jacques a accueilli 700 000 passagers en 2017. Avec des travaux, on peut porter sa capacité à 2 millions de passagers. Il va falloir réfléchir à cette option. La hausse du trafic ces toutes dernières années et l’intérêt que portent aujourd’hui des compagnies low cost à cet aéroport nous y encouragent.

Vous comptez pousser d’autres dossiers ?

Bien sûr ! L'accessibilité, ce n'est pas seulement le transport aérien, c'est aussi le train, la route et le numérique. Edouard Philippe a dit vouloir garantir que «Rennes, Nantes et Brest disposent de liaisons faciles et rapides avec les hubs long courriers internationaux». Pour cela, il va falloir engager des discussions avec Réseau ferré de France sur la vitesse et la fréquence des liaisons ferroviaires entre Rennes et Roissy. Il faut aussi reparler de la prolongation de la ligne TGV jusqu'à Brest et Quimper ! En visite à Rennes la semaine dernière, la ministre des Transports Elisabeth Borne nous a d'ailleurs dit que ce projet n'était pas abandonné… L'amélioration du réseau routier doit aussi être évoquée. Et je n'oublie pas le numérique : quand vous logez à Pouldeuzic, le sujet du haut débit est aussi important que l'avion et le train pour la mobilité.