Le préfet du Pas-de-Calais a vivement critiqué jeudi sur Twitter l'écrivain et chroniqueur Yann Moix, qui dénonce des «actes de barbarie» des forces de l'ordre à Calais (lire Libé de lundi). «Il y a à l'évidence deux Yann Moix. Le premier, à qui j'ai parlé au téléphone, m'expliquait en s'excusant qu'il avait été "outrancier" sur le plateau d'On n'est pas couché […] et mentionnait que "quelques pourcentages seulement" des images qu'il avait filmées montraient ce qu'il appelait des "violences policières"», écrit Fabien Sudry, se référant au documentaire de Moix, prévu pour mai, mais dont certaines images sont déjà accessibles.
«Le second, auteur d'un brûlot dans Libération, semble découvrir qu'il est très légitimement fait usage proportionné de gaz lacrymogène à chaque fois que cela est nécessaire», poursuit le préfet, qui dit avoir demandé que les images soient «examinées pour déterminer les faits» dénoncés. Le préfet réfute «les accusations les plus graves» portant sur «les violences physiques contre les migrants», et dénonce des «affirmations infamantes pour les forces de l'ordre».