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Libération
Premier tour

Législative partielle à Belfort : LR en tête

La droite sortirait en tête au premier tour de la législative partielle à Belfort, selon les résultats provisoires.
Bureau de vote de la maison de quartier des Forges, à Belfort, en 2018. (Photo Pascal Bastien)
publié le 28 janvier 2018 à 20h36

Les résultats sont encore provisoires, mais selon des dépouillements non définitifs portant sur 96% des bulletins, la droite sortirait en tête au premier tour de la législative partielle à Belfort. Vers 20h30, le candidat LR Ian Boucard, avec environ 39% des voix, devance largement le Modem-LREM Christophe Grudler (27%). La France insoumise est troisième à 11,5%, suivie du FN à 7%, puis EELV 4,3% et debout la France 3,6%. Bien qu’observé en haut lieu, le scrutin n’a pas déplacé les foules ce dimanche, avec environ un tiers de votants. Un électeur sur deux s’était déplacé en 2017, cette fois un sur trois.

Les Belfortains avaient peut-être un truc en travers de la gorge. Deux tracts, en fait. Des faux, distribués par la droite la veille du second tour de la législative de 2017. L'un arborait le logo du FN, l'autre de La France insoumise, les deux appelaient à voter pour Ian Boucard (LR), celui que les électeurs désignent simplement comme «le candidat du maire», Damien Meslot.

C’est cette affaire qui a conduit le Conseil constitutionnel à annuler l’élection (seules 279 voix séparaient alors les candidats LR et LREM). Apparemment, les Belfortains ne lui en ont pas tenu rigueur, le plaçant en tête. Et pour cette première élection du quinquennat, alors que le candidat LREM avait terminé en tête au premier tour en 2017, l’effet Macron s' est, semble-t-il, un peu émoussé.

Le matin, Ian Boucard était tout sourire au bureau de vote de la Maison des forges, se plaignant de son «adversaire [qui] n'a parlé que de [lui] pendant la campagne, en me traitant de voyou, de tricheur». Il a porté plainte pour diffamation. Quant aux «faux tracts», il répond que, «de toute façon les électeurs n'attendent pas les consignes de vote». 

Christophe Grudler est, lui, venu voter en famille. Optimiste, il racontait avoir senti «une prise de conscience autour de la tricherie», «une soif d'éthique» à laquelle il répondait par «l'espoir suscité par Macron». Et, tournant les talons, il avouait quand même s'attendre «à une semaine pourrie». Le microclimat local risque de se tendre encore d'ici au deuxième tour le 4 février.

A l'extrême droite, le combat n'a pas vraiment eu lieu. Le nouveau parti Les Patriotes avait sauté sur l'occasion pour se mesurer au FN. L'eurodéputée Sophie Montel s'était donc lancée face au frontiste Jean-Raphaël Sandri. Le président de la nouvelle formation, Florian Philippot, parlait d'un «séisme» si elle passait devant. Et bien, cela semble fortement compromis, avec son score de 2%.