Les choix d'orientation des lycéens sont largement dépendants de la filière choisie dans le secondaire et de leur académie d'origine, selon une étude du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, publiée en janvier 2018. En se penchant sur les premiers vœux formulés sur la plateforme Admissions post-bac (APB) en 2015 - remplacée depuis par Parcoursup, les auteurs de l'étude ont relevé que quatre lycéens sur dix souhaitaient poursuivre leurs études supérieures à l'université, trois sur dix en Section de technicien supérieur (STS) dans l'optique d'obtenir un Brevet de technicien supérieur (BTS), et 16 % ont opté pour un Institut universitaire de technologie (IUT). Voilà pour le trio de tête. Suivent les classes préparatoires aux grandes écoles (un lycéen sur dix) et les écoles d'ingénieur ouvertes à niveau bac (4 %).
Les académies de Corse, de Paris et de Poitiers (49 %, 49 % et 44 %) se situent au-dessus de la moyenne nationale en ce qui concerne le nombre d’élèves qui choisissent l’université. À l’inverse, dans les académies de Reims, Rouen et Mayotte, on choisit un peu moins la fac (35 %, 34 % et 31 %) qu’ailleurs. Les filières STS sont, elles, plébiscitées à Mayotte, à la Réunion, en Guadeloupe et en Martinique (de 58 % à 39 % des élèves de terminale) ainsi que dans l’académie d’Amiens ou de Lille (36 % et 35%). Les IUT ont davantage la cote dans les académies de Grenoble, Rouen, Rennes et Caen (entre 19 % et 21 %).
On va également beaucoup plus souvent en classe prépa dans les académies de Paris et Versailles (20 % et 14 %) que dans les académies d'Amiens, de Guyane et de Mayotte (7 %, 5 % et 1 %). Ces dernières académies, relève le Monde, comptent plus de bacheliers technologiques tandis que celles de Paris ou Versailles ont davantage d'élèves en filière générale.
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Lorsque les élèves optent pour une formation universitaire, ce sont les filières littéraires et de langue étrangère (LLA), ainsi que les sciences humaines et sociales (SHS) qui ont la préférence des lycéens. Ces filières sont en effet plébiscitées par 14 % d’entre eux. Viennent ensuite les études de santé (8 étudiants sur 100) et le droit (6 %). Enfin, concernant la mobilité, plus d’un quart des bacheliers souhaite s’orienter vers une formation qui n’est pas proposée dans leur académie d’origine. Les grandes villes comme Paris ou Lyon reçoivent alors de nombreuses demandes des lycéens issus des académies environnantes.