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Libération

La nouvelle feuille de paie, objet de com

publié le 31 janvier 2018 à 20h46

Petit relooking, grande communication politique. Les feuilles de paie changent en cette fin janvier. Sur la forme d’abord : le «choc de simplification» voulu par Hollande en 2013 a obligé les entreprises à rendre plus lisible le prélèvement des cotisations sociales. Sur le fond ensuite : les premières réformes fiscales de la loi de finances 2018 viennent légèrement gonfler les salaires net du privé.

Un peu de clarté

Par décret, le gouvernement précédent a modifié en 2016 le code du travail pour un meilleur rangement des prélèvements sociaux. Désormais, sous la ligne «rémunération brute mensuelle», on retrouve les catégories «santé», «accident du travail», «retraite», «famille», «assurance chômage» et «CSG». A l’intérieur de ces catégories, certaines cotisations ont été regroupées sous un intitulé plus général. De quoi un peu mieux comprendre les sommes retenues pour le financement de la protection sociale, mais certains taux de prélèvement (sur la part patronale notamment) ont, eux, disparu.

CSG en hausse

Ce sera lisible à la ligne «CSG non imposable» : là où le taux de prélèvement était jusqu’ici de 5,1 %, il sera désormais de 6,8 %. Soit cette fameuse hausse de 1,7 point annoncée par Macron pendant la campagne présidentielle et adoptée par le Parlement en fin d’année. Au total, avec la CSG-CRDS imposable, le taux de CSG pour les salariés du privé passe donc à 9,7 %.

Cotisations en baisse

C'est là-dessus que le gouvernement actuel appuie le plus. La majorité veut prouver à tous les Français qu'elle tient ses promesses d'un «pouvoir d'achat» en hausse «pour ceux qui travaillent». Cette hausse - pour les salariés du privé - passe par une suppression des cotisations maladie (0,75 %) et une baisse des cotisations chômage (de 2,4 % à 1,45 %). Ces dernières seront totalement supprimées au 1er octobre. Revers de la médaille, le «net imposable», sur lequel est calculé l'impôt sur le revenu, augmente. Ce que le gouvernement accorde d'un côté, l'Etat le récupérera (partiellement) de l'autre.