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Libération

Olivier de Mazière : «Le sentiment d’insécurité persiste chez les habitants [des Bouches-du-Rhône].»

Olivier de Mazière, préfet de police des Bouches-du-Rhône
par Stéphanie Harounyan, (à Marseille)
publié le 7 février 2018 à 20h36

Alors que Marseille et sa région connaissent depuis un mois une série de meurtres probablement à classer dans la catégorie des règlements de compte, le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Olivier de Mazières, a tenu mercredi matin à replacer ces chiffres dans un contexte global plutôt positif. Depuis Noël, le tableau n'est pourtant pas très encourageant. Dernier fait en date : dans la nuit de samedi à dimanche, deux corps carbonisés ont été retrouvés à Cuges-les-Pins, non loin de Marseille. Les deux hommes, dont l'un fiché au narcobanditisme, avaient été tués par balles. La veille, un autre avait été assassiné dans le centre-ville de Marseille. Début janvier, une fusillade à la kalachnikov y avait déjà fait un mort. Quelques jours plus tard, un homme était abattu dans le XIVe arrondissement. «Ce début d'année est marqué par une série de faits importants et rapprochés, a reconnu le préfet de police. Mais il peut y avoir une évolution à la baisse sur l'année. C'est ce qui s'était passé en février 2016, où l'on avait eu un mois lourd et, finalement, le bilan global était positif.» Ne pas tirer de conclusions hâtives, donc, d'autant que les chiffres de la délinquance en 2017, présentés mercredi par la préfecture de police, témoignent de «résultats exceptionnels», notamment sur le trafic de stupéfiants et - les deux étant liés - sur les règlements de compte. L'an dernier, 13 attaques ont été classées dans cette catégorie sur le département, entraînant la mort de 14 personnes, moitié moins qu'en 2016. «Les chiffres les plus bas de la décennie», a relevé le directeur interrégional de la police judiciaire, Eric Arella.