Points forts. Il est visible, reconnu et reconnaissable dans le débat politico-médiatique. Il en fait son argument principal : «Certains pensent que ma notoriété me disqualifie. Je pense au contraire que c'est ce dont le PS a besoin pour se redresser et pour qu'il existe dans le débat public.» Député de la Sarthe, l'ancien ministre de l'Agriculture mise sur sa connaissance des profondeurs du PS. Pendant le quinquennat Hollande, Le Foll se faisait un devoir de tenir une réunion avec les militants locaux à chacun de ses déplacements ministériels. Il espère qu'ils s'en souviendront.
Points faibles. Ses adversaires voient en lui un clone ou une continuation de François Hollande, dont il est très proche, à l'heure où beaucoup de socialistes souhaitent enfin tourner la page du quinquennat. Pendant la campagne présidentielle, Le Foll n'a pas soutenu Benoît Hamon, qui avait pourtant remporté la primaire organisée par le PS. Dans la foulée, l'ancien ministre hollandais a été élu député sans adversaire macroniste en face de lui, ce qui éveille des doutes sur son son positionnement. Lui se dit dans une opposition «résolue et intelligente».