Après la Chine début janvier, avant les Etats-Unis en avril et la Russie en mai, Emmanuel Macron poursuit ce week-end, en Inde, sa tournée des grands Etats de la planète. Il s'agit, explique l'Elysée, de «consolider le partenariat stratégique» entre les deux pays, notamment en matière de défense. Paris espère convaincre l'Inde - premier importateur mondial d'armes - d'acquérir des Rafale supplémentaires (ils en ont déjà commandé 36), des hélicoptères, ainsi qu'une nouvelle série de sous-marins Scorpène. Pour le reste, il y a des progrès à faire : l'Inde n'est que le 18e client de la France et son 20e fournisseur.
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Mais ce voyage coïncide aussi avec le sommet fondateur de l'Alliance solaire internationale (ASI), initiée en 2015 à la COP21 de Paris. L'occasion pour Emmanuel Macron de «consolider» le leadership qu'il a préempté, en opposition à Donald Trump, dans le combat contre le réchauffement climatique. Depuis son élection, au fil de ses nombreux déplacements sur tous les continents, le président français a fini par installer son style dans l'exercice très protocolaire de la visite d'Etat. Il existe désormais plusieurs éléments imposés que Macron veut absolument voir figurer au programme de ses déplacements.
«Echange avec la jeunesse»
Le plus précieux à ses yeux étant sans doute la séquence «rencontre avec la jeunesse», déjà expérimentée dans les universités de Francfort et de Ouagadougou. Ainsi, un «échange avec la jeunesse indienne» est prévu samedi à New Delhi. Il sera question d'accès à l'éducation, d'environnement, de démocratie et de mondialisation. L'Elysée annonce un jeu de questions-réponses aussi direct que possible avec le public, c'est-à-dire «en format town hall». Autre passage obligé du voyage macronien : la rencontre de représentants du «monde des arts et de la création». Comme à Pékin en janvier, le chef de l'Etat et son épouse passeront leur soirée de dimanche dans un atelier d'artiste.
Plus classiquement, Macron se sera ménagé ce même dimanche une séquence glamour, avec son cortège d'images prometteuses : il y aura la «visite privée» du Taj Mahal comme il y avait eu, à Pékin, celle de la Cité interdite, main dans la main avec son épouse.