Après l'arrivée des traitements en 1996, la Prep (pour prophylaxie pré-exposition), découverte en 2015, est la deuxième grande et belle nouvelle en matière de lutte contre le VIH. Il s'agit d'une méthode préventive où l'on prend une molécule anti-VIH soit en continu, soit quelques heures avant une relation sexuelle à risque, le jour dit, puis le lendemain. En France, ils sont près de 7 000 à l'utiliser. Aux Etats-Unis, plus de 100 000. La semaine dernière se tenait la 25e Conférence sur les rétrovirus et les infections opportunistes (Croi) à Boston, grand rendez-vous scientifique autour du VIH. Cette année encore la Prep a été au centre de nombreuses recherches et communications.
De fait, la Prep «marche très bien», confirme le Dr Cédric Arvieux, médecin infectiologue au CHU de Rennes, chargé de la coordination de la lutte contre le VIH en Bretagne, qui revient de la Croi (lire son interview sur Libé.fr). «Les rares contaminations sont le fait de personnes en rupture de traitement ou d'observance.» En revanche, la Prep ne protège pas des autres infections sexuellement transmissibles (IST), en augmentation. Toutefois, «avec la Prep, les personnes sont dépistées régulièrement sur les autres IST, donc plus précocement, et ils sont donc mieux suivis», note le docteur Arvieux.