Un minimum de transparence ne nuit pas à une saine administration de la justice. En conséquence de quoi, le TGI de Nanterre a décidé, jeudi après-midi, de reporter au 30 mars l’examen des demandes formulées par David Hallyday et Laura Smet, contre leur belle-mère Laeticia, née Boudou, qui entend conserver l’ensemble des biens (immobiliers, financiers ou musicaux) du défunt chanteur.
Dans la dernière ligne droite de l’audience, l’avocat de la veuve, Ardavan Amir-Aslani, a confirmé l’existence d’un trust, immatriculé aux Etats-Unis et intitulé JPS (pour Jean-Philippe Smet), sécurisant un peu plus la transmission de tout son patrimoine au bénéfice exclusif de Laeticia. Et déjà logé dans diverses structures commerciales échappant à la logique héréditaire. Le trust JPS, qui a désormais vocation à devenir célèbre, bétonne un peu plus le tout.
A la barre, l'un des avocats de Laura Smet, Emmanuel Ravanas, s'est indigné contre ce coup de Jarnac : «On nous a caché l'existence de ce trust. Quand on en parle vaguement à Nanterre [devant le TGI saisi, au nom de l'ultime résidence du rockeur à Marne-la-Coquette], on dissimule les actifs à marche forcée de l'autre côté de l'Atlantique.» Son contradicteur, Me Amir-Aslani, fait mine de ne pas y voir malice : «Le trust est aujourd'hui propriétaire de tous les biens de l'artiste, Laeticia en est la bénéficiaire. Que voulez-vous de plus ?» En savoir plus, lui répond en substance le tribunal, prononçant le report de l'audience au nom du respect du «contradictoire». Bref, la défense de Laeticia devra, d'ici à deux semaines, en dire davantage sur ses combines financières. Et avec injonction fournir «l'identité des bénéficiaires du trust». Mine de rien, ce pataquès procédural a pour effet de franciser un peu plus l'embrouille.