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Libération

En séminaire, l’exécutif ne veut pas «mollir»

publié le 18 mars 2018 à 21h16

«Edouard Philippe aux fourneaux», «l’exécutif travaille ses recettes»… En se réunissant dimanche à l’école Ferrandi, le gouvernement semblait solliciter les plus plates métaphores. L’établissement, célèbre centre de formation pour les métiers de la cuisine et de l’hôtellerie, a accueilli en fin d’après-midi le cinquième «séminaire» de l’exécutif. Un rendez-vous régulier censé renforcer sa cohésion, alors que s’accumulent aussi bien les projets de réforme que les mécontentements sectoriels.

«Nous venons faire la somme de ce qui a été fait jusqu'à présent, préparer les trois mois qui viendront», a expliqué Edouard Philippe, qui a évacué le débat sur le rythme effréné des réformes lancées ou à venir.

D'ici à la fin mai doivent être présentés en Conseil des ministres les projets de loi contre les violences sexuelles et sexistes, contre la fraude fiscale, sur le logement, la réforme de la justice, les parcours professionnels ou encore la croissance des entreprises. C'est aussi durant cette période que le gouvernement présentera son projet de réforme institutionnelle, qui réduira le nombre de parlementaires et introduira une dose de proportionnelle aux législatives. Un rythme qui n'épuise pas que les «commentateurs», selon une récente expression de Macron : administrations, députés et partenaires sociaux sont mis à rude épreuve par cet agenda. Auquel s'ajoute une série de tests sociaux (grève dans la fonction publique jeudi, la SNCF et sa grève «deux jours sur cinq» à partir du 3 avril notamment).

Rien qui ne semble troubler l'exécutif. «Nous tiendrons», a affirmé dimanche sur France Inter le ministre de l'Economie, interrogé sur la réforme de la SNCF. Tandis qu'Edouard Philippe promettait, dans le JDD, d'avancer «sans mollir ni procrastiner».