Le projet d'inscription de la Corse dans la Constitution est «très en deçà des attentes», a regretté le président de l'exécutif corse, Gilles Simeoni, après une réunion lundi avec la ministre auprès du ministre de l'Intérieur, Jacqueline Gourault. Selon lui, le gouvernement prévoit bien dans sa réforme l'introduction d'un article «72.5» dédié à la Corse, où serait notamment reconnue son insularité. Mais «cet article ne mentionnerait pas la notion d'autonomie et n'organise absolument pas un statut d'autonomie, a dit Simeoni à l'AFP. On est uniquement dans une capacité d'adaptation qui serait reconnue à la Corse dans certains cas et dans des conditions extrêmement restrictives.»
La «mention» de la Corse dans la Constitution est l’une des rares revendications des dirigeants nationalistes que le président de la République, dans un discours ferme, avait acceptées le 7 février à Bastia. Jacqueline Gourault avait cependant affirmé dimanche que le mot «autonomie» ne serait pas écrit dans l’article qui doit inscrire la Corse dans la Constitution, promesse d’Emmanuel Macron. Le Premier ministre Edouard Philippe doit remettre lundi prochain au Président de la République ses conclusions sur le projet de réforme des institutions.