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Libération

Olivier Faure : «Les privilèges, pour Emmanuel Macron, c’est le petit cheminot à 1 500 [par mois], c’est le retraité à 1 200 euros, c’est le fonctionnaire car il a la garantie de l’emploi… C’est toujours le petit.»

Olivier Faure, prochain premier secrétaire du PS
publié le 19 mars 2018 à 20h26

Première matinale médiatique comme futur premier secrétaire du PS pour Olivier Faure. Lequel a fait dans l'opposition binaire et la lutte des classes. «On est en train d'opposer des catégories entre elles mais pas les bonnes», a-t-il déclaré sur RMC et BFMTV. Critiquant un président de la République qui a «une obsession, qui est le petit, celui qu'on peut présenter comme bouc émissaire à une opinion publique qui cherche en permanence celui qui profite». «Mais ceux qui sont vraiment les profiteurs», qui font de l'évasion ou de l'optimisation fiscales, «on n'y touche pas», a-t-il dénoncé. «On vient de faire un cadeau de 5 milliards par an […] pour les grandes fortunes pour pouvoir dans le même temps, comme dirait le Président, […] ponctionner les retraités», à hauteur de 4,5 milliards. Or, si on n'avait pas «fait l'un, vous n(auriez) pas besoin de faire l'autre», a-t-il dit, rappelant ces montants.

Une comparaison efficace mais un peu rapide : l’augmentation de la CSG des retraités sert à compenser la baisse de cotisations sociales des salariés. Macron tape dans la poche des retraités pour augmenter le pouvoir d’achat des actifs. Et pas des patrons, comme l’ont déjà regretté des députés PS : un argument plus solide.