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Libération

Une gestion de l’assurance chômage sous bonne garde

publié le 19 mars 2018 à 20h56

La marge des partenaires sociaux dans la gestion de l'assurance chômage se réduit drastiquement. Certes, patronat et syndicats continueront à piloter, paritairement, le système, en définissant eux-mêmes les règles d'indemnisation comme la durée, le taux de cotisation ou le niveau des allocations. Mais ils seront désormais contraints dans cet exercice par un document de cadrage, communiqué par l'Etat, qui leur imposera une trajectoire financière. Autrement dit, le gouvernement pourra par exemple imposer aux partenaires sociaux un niveau de dépenses à ne pas dépasser. Un système que les confédérations syndicales et les organisations patronales imposent à leurs fédérations respectives du spectacle pour la définition des règles relatives aux intermittents. Ce cadrage du gouvernement pourra aussi «donner des objectifs de politique publique», explique l'entourage de la ministre du Travail, Muriel Pénicaud : «On pourra ainsi demander, par exemple, à ce que les partenaires sociaux prennent des mesures pour diminuer le nombre de contrats courts.»