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Mayotte : un délégué du gouvernement nommé la semaine prochaine

Cette nomination interviendra au lendemain du second tour de la législative partielle qui a lieu dans le département français de l’Océan Indien, a annoncé Annick Girardin.
Manifestation contre l'insécurité et l'immigration à Mayotte, le 13 mars 2018 (Photo Ornella LAMBERTI. AFP)
par AFP
publié le 22 mars 2018 à 16h03
(mis à jour le 22 mars 2018 à 16h51)

Un délégué du gouvernement va être nommé la semaine prochaine pour œuvrer à de nouvelles mesures en faveur de Mayotte en plus des dispositions d'urgence déjà annoncées par l'exécutif, a annoncé ce jeudi la ministre des Outre-mer Annick Girardin. Ce délégué se rendra à Mayotte «pour dialoguer avec toutes les parties, et aller vers ce que j'avais annoncé», à savoir un «travail pour apporter les réponses sur les autres sujets que la sécurité et l'immigration: éducation, logement, santé, aménagement du territoire...», a déclaré la ministre à l'issue d'une réunion à Matignon qui ne figurait pas à l'agenda du Premier ministre.

Cette nomination interviendra «la semaine prochaine», «au lendemain» du second tour de la législative partielle qui a lieu dans le département français de l'Océan Indien, a précisé Annick Girardin.

Mayotte est en proie depuis plusieurs semaines à un conflit lié aux difficultés économiques et sociales de l'archipel mais aussi aux problèmes posés par l'immigration clandestine venue des Comores voisines. Edouard Philippe a par ailleurs demandé une action «ferme et déterminée» vis-à-vis du gouvernement comorien, après la décision de Moroni de ne plus accepter les migrants clandestins, en grande majorité Comoriens, renvoyés depuis Mayotte, selon la ministre.

Le Premier ministre, qui doit écrire jeudi une nouvelle lettre aux élus de Mayotte, a «demandé à ce que l'action auprès du gouvernement comorien soit ferme et déterminée et c'est ce qui sera fait dans les heures qui viennent». Annick Girardin a réaffiché sa volonté «de faire en sorte que la sécurité soit la plus complète et totale» à Mayotte, notamment sur les questions de ravitaillement (essence, médicaments...) et de libre circulation, alors que les manifestants ont dressé des barrages.