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Libération
Interview

Jean (1), la trentaine : «La crise syrienne et Katrina m’ont ouvert les yeux »

publié le 23 mars 2018 à 20h46

«Je travaille à Nantes. Je suis marié et j’ai deux enfants en bas âge. J’ai rejoint la mouvance "Prepper" après un voyage à Bangkok en 2011 chez ma belle-famille, où il y a eu des inondations. Nous nous sommes retrouvés bloqués plusieurs jours dans un immeuble. Rien de grave, mais ça et des événements comme la crise syrienne, l’inflation au Venezuela ou l’ouragan Katrina m’ont ouvert les yeux sur la nécessité d’être prêt en cas de problème. J’ai un frère en Caroline du Sud qui a été affecté par Katrina. Il a aménagé un bunker antitornade et suit les conseils du gouvernement. Aux Etats-Unis, le survivalisme est ancré dans les mœurs. Pour ma part, rien d’extraordinaire, si ce n’est un à trois mois de réserves de nourriture non périssable et d’eau, mais aussi un sac d’urgence en cas de déplacement rapide pour ma famille, avec des changes, trois jours de nourriture, des batteries et une radio solaires, une carte, un outil multifonctions, un talkie-walkie, un kit de premiers secours, du liquide et un peu d’or. Je n’ai pas d’armes, et je ne souhaite pas en avoir. En situation d’urgence, on a défini avec ma famille un point de rencontre. Mon fils de 4 ans sait où aller.»

(1) Le prénom a été modifié.