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Libération

«J’avais dit que je démissionnerais [de mon mandat de maire de Sevran] le jour où je n’y croirais plus : nous y sommes.»

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publié le 27 mars 2018 à 20h46

Marre de mendier pour la banlieue. En 2012, Stéphane Gatignon, maire de Sevran, ville de 50 000 habitants parmi les plus pauvres de Seine-Saint-Denis, avait fait une grève de la faim pour que l'Etat lui paye les sommes dues au titre de la rénovation urbaine. Cet ancien communiste qui avait rallié Europe Ecologie-les Verts avant de soutenir Macron à la présidentielle, devait annoncer sa démission au conseil municipal, mardi soir : «Mon but a toujours été de péter le ghetto, mais je crois que, malgré les déclarations qui vont dans ce sens, les gouvernements successifs ne partagent pas cet objectif. On continue à faire de la banlieue un monde parallèle, structuré comme une société précaire qui ne s'en sort que grâce aux solidarités, à la débrouille, à la démerde», a-t-il expliqué au Monde.