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Libération
«Culte»

Le sketch tout pourri des «Guignols» écrit par Vincent Bolloré enfin visible

Peu après sa prise de pouvoir à Canal en 2015, le milliardaire avait commandé un petit film aux marionnettes, dans lequel il mettait en scène la mise au pas du groupe audiovisuel. Le site «Les Jours» a exhumé ce sketch jamais diffusé.
Capture d'écran du sketch des Guignols «écrit» par Vincent Bolloré et dévoilé par le site «Les Jours». (DR)
publié le 27 mars 2018 à 13h08

La pépite – ou l'hallucination – du jour nous est offerte par Les Jours. Le site d'information publie ce mardi une vidéo fantasmée depuis près de trois ans, une légende urbaine, un mythe : le sketch des Guignols scénarisé par Vincent Bolloré himself, peu après la prise de pouvoir du milliardaire à Canal. «Ce sketch, c'est Vincent Bolloré qui en a eu l'idée, qui en a passé commande, qui l'a fait tourner. C'est son sketch des Guignols à lui, rien qu'à lui. Elle porte son sceau, elle raconte la mise sous le boisseau bolloréen de Canal+», écrit Les Jours.

Cette vidéo de pur bonheur, d'une durée de 3 minutes et 48 secondes, a été enregistrée en septembre 2015, mais jamais diffusée sur les antennes du groupe audiovisuel. Invraisemblable mise en abyme de la prise de pouvoir du magnat sur l'entreprise, elle cherche à raconter, tout en sous-entendus, la ringardise – cocaïne, champagne et chapeaux pointus à l'appui –, de l'ancien Canal, incarné par la figure en latex de PPD. Et tente de tracer un avenir radieux pour la boîte dans l'internationalisation et les réseaux sociaux. Un avenir qui s'est révélé au fil des mois beaucoup moins brillant que promis, comme l'a rappelé Les Jours dans un précédent article qui révélait un «guide de travail» sur la nouvelle stratégie de l'émission comique, un temps fleuron de la chaîne cryptée.

Il serait dommage de déflorer davantage la découverte de ce film d'entreprise au mieux gênant, au pire terrible (surtout pour les salariés de Canal). Pour voir l'intégralité de cette perle, direction Les Jours. Ci-dessous, deux extraits de cette œuvre appelée à devenir «culte», mais pas forcément pour les bonnes raisons.