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Libération
Portrait

«Un gendarme» et «un chrétien»

par Soizic Rousseau
publié le 27 mars 2018 à 20h26

Arnaud Beltrame était en poste à Carcassonne depuis moins d'un an, après sa nomination, comme officier adjoint au commandant du groupement de gendarmerie de l'Aude. Quelques années auparavant, il avait effectué un passage auprès du service de la sécurité du palais de l'Elysée au sein de la Garde républicaine. Référent en matière d'intelligence économique, il s'était également mis au service du ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie en qualité de conseiller du secrétaire général. Arnaud Beltrame s'était déjà distingué lors de la guerre d'Irak en 2005. La direction générale de la gendarmerie nationale a indiqué qu'avant son acte héroïque de Trèbes, il avait déjà conduit, «au péril de sa vie, une mission complexe de récupération d'un ressortissant français menacé par un groupe terroriste». Selon les informations publiées dans l'Obs, le lieutenant-colonel avait alors sauvé une humanitaire française menacée d'enlèvement par les groupes terroristes le 7 septembre 2005 à Bagdad. «Arnaud était profondément attaché à ce qu'il appelait la "famille gendarmerie" […] Mais on ne peut [pas] comprendre son sacrifice si on le sépare de sa foi personnelle, témoigne, dans l'hebdo la Vie sa femme Marielle. C'est le geste d'un gendarme et le geste d'un chrétien. On ne peut pas séparer l'un de l'autre.»