Depuis la parution, le 23 mars, de l'enquête de «Libé» sur le harcèlement sexiste et moral perpétré par les «tradis» au sein des classes prépa du lycée militaire de Saint-Cyr, une quarantaine de nouveaux témoignages nous sont parvenus, tandis que Florence Parly, la ministre des Armées, a annoncé mercredi une série de sanctions («exclusion de Saint-Cyr-l'Ecole des élèves impliqués dans ces faits», «remplacement après les examens et les concours des cadres concernés»…) qui n'ont pas convaincu au sein de l'établissement. Parmi ces témoignages, à retrouver sur Libé.fr, celui de Laurence Ramolino de Coll'Alto, descendante d'une lignée d'illustres saint-cyriens et de la famille maternelle de Napoléon : «Ai-je bien entendu ? De jeunes hommes qui prônent de scalper les femmes, les "grosses", les "cuisses"» ? s'indigne-t-elle à propos des étudiants incriminés. Un jeune «tradi» nous a aussi contactés. Pour lui, «le terme de "grosses" pour designer la gente féminine […] est employé comme un mot de vocabulaire courant sans aucun sous-entendu discriminatoire».
«Sont-ce des hommes d’honneur et de devoir ou de grossiers troufions, de futurs barbares et violeurs que l’on forme [au lycée de Saint-Cyr] ?»
publié le 6 avril 2018 à 20h06
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