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Libération

«Sont-ce des hommes d’honneur et de devoir ou de grossiers troufions, de futurs barbares et violeurs que l’on forme [au lycée de Saint-Cyr] ?»

Laurence Ramolino de Coll’Alto, descendante de la famille maternelle de Napoléon
publié le 6 avril 2018 à 20h06

Depuis la parution, le 23 mars, de l'enquête de «Libé» sur le harcèlement sexiste et moral perpétré par les «tradis» au sein des classes prépa du lycée militaire de Saint-Cyr, une quarantaine de nouveaux témoignages nous sont parvenus, tandis que Florence Parly, la ministre des Armées, a annoncé mercredi une série de sanctions («exclusion de Saint-Cyr-l'Ecole des élèves impliqués dans ces faits», «remplacement après les examens et les concours des cadres concernés»…) qui n'ont pas convaincu au sein de l'établissement. Parmi ces témoignages, à retrouver sur Libé.fr, celui de Laurence Ramolino de Coll'Alto, descendante d'une lignée d'illustres saint-cyriens et de la famille maternelle de Napoléon : «Ai-je bien entendu ? De jeunes hommes qui prônent de scalper les femmes, les "grosses", les "cuisses"» ? s'indigne-t-elle à propos des étudiants incriminés. Un jeune «tradi» nous a aussi contactés. Pour lui, «le terme de "grosses" pour designer la gente féminine […] est employé comme un mot de vocabulaire courant sans aucun sous-entendu discriminatoire».