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A chaud

Devant la faculté de Tolbiac, six interpellations après des échauffourées

A man walks by a banner reading in French "Free town of Tolbiac" in a courtyard of the Paris 1 Pantheon Sorbonne University's Tolbiac site on Avril 4, 2018 in Paris as growing protests at French universities today added to pressure on French President over his sweeping reform agenda, as rail workers pressed on with rolling strikes that are causing havoc for millions of travellers. Students at two universities in Paris and Lyon blocked campuses in anger at Macron's plans to make university entry more select (AFP)
par AFP
publié le 7 avril 2018 à 12h32

Six personnes ont été interpellées et placées en garde à vue vendredi soir après des échauffourées devant la faculté parisienne de Tolbiac déclenchées par des jeunes casqués qui ont lancé des projectiles contre des étudiants occupant ce site, a-t-on appris de source policière.

Ces échauffourées, qui ont duré moins de 15 minutes et n’ont pas fait de blessé, ont eu lieu peu après 23 heures vendredi, selon cette source policière et la présidence de l’université de Paris-1 Panthéon Sorbonne. Depuis fin mars, le site de Tolbiac est bloqué par des opposants à la loi sur l’accès à l’enseignement supérieur.

«Entre 20 et 30 personnes anti-blocage se sont présentées devant le centre Tolbiac-Pierre-Mendès-France, avec des bâtons, des battes de base-ball et des fumigènes», a expliqué un responsable de l'université. «Ils ont lancé des bouteilles en verre et des fumigènes dans le centre dont les grilles étaient fermées», a poursuivi cette source. «Beaucoup d'étudiants et d'étudiantes ont été choqués par cette situation». 

«L'université condamne très fermement ces actes de violence venus de l'extérieur et regrette la situation au site Pierre-Mendès-France qui dépasse le cadre d'une mobilisation étudiante classique», a dit la présidence de l'université, qui se dit «très inquiète».

Selon Louis, un étudiant de Tolbiac, qui occupe l'université depuis deux semaines, «ces jeunes casqués voulaient vraiment rentrer dans la fac». Il pointe du doigt «des membres de groupuscules d'extrême droite». Ils sont partis à l'arrivée de la police et parce qu'ils étaient «à cours de projectiles», selon lui.

Environ 300 personnes se trouvaient vendredi soir sur le site de Tolbiac, selon cet étudiant et la présidence. Cette faculté a voté mardi en assemblée générale le «blocage illimité» dans le cadre du mouvement contre la loi sur l'entrée à l'université, accusée par ses opposants d'instaurer un système de sélection. Selon la présidence, ces 300 personnes ne sont cependant pas toutes des étudiants de Paris-1: «certaines viennent d'autres universités, voire ne seraient pas étudiants».