Que les choses soient dites. «Nous opposerons une résistance physique et déterminée.» Dans le remue-méninges des activistes et/ou zadistes, il est déjà question de «mobiliser des soigneurs», en cas de besoin. Le gouvernement, après avoir renoncé formellement à la construction d'un aéroport à Notre-Dame-des-Landes, tout en proclamant sa volonté d'évacuer la zone afin que règne vaille que vaille l'Etat de droit, semble prêt à passer l'acte. Quelque 70 véhicules de gendarmerie - agrémentés de 2 500 gendarmes mobiles - sont sur place depuis vendredi. Le quotidien Ouest-France a pu récemment constater sur le terrain le blocage de toutes les routes menant à la «zone à défendre» (ZAD), signe précurseur de sa reprise en main, plus ou moins musclée ou amicale, selon les circonstances. Elle pourrait avoir lieu lundi. Mais rien n'est certain : les préfets n'ont pas pour habitude d'annoncer à l'avance le calendrier de leurs opérations policières.
En attendant, les zadistes fourbissent leur riposte. Sur un mode à la va comme je te pousse : «Quoi que l'on prépare collectivement, il y aura une grande place pour l'improvisation et l'adaptation…»