Certains s’en réjouiront et ils auront - en partie seulement - raison : en France métropolitaine, au premier trimestre 2018, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A (sans aucune activité) a chuté de 1 %, soit 33 300 chômeurs en moins. Sur l’année, la baisse est même un peu plus forte : de l’ordre de 1,4 %. La tendance est similaire si l’on se penche sur le territoire français dans son ensemble, en incluant les départements régions d’outre-mer, hors Mayotte : le nombre de demandeurs s’élève alors à 3 695 400 pour la catégorie A. Soit une baisse de 0,9 % sur le trimestre (moins 1,2 % sur un an).
Lors du dernier «Grenelle de l'emploi», en mars, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, s'était déjà félicitée de la hausse des créations d'emploi : 72 700 de plus au quatrième trimestre 2017, et 268 800 pour l'année 2017, soulignant que le secteur marchand atteignait ainsi «son plus fort niveau de créations depuis dix ans».
Reste un bémol : sur les trois derniers mois, le cumul du nombre de demandeurs d’emploi de catégories A (sans activité), B (en activité réduite courte) et C (en activité réduite) inscrits au Pôle Emploi, reste, lui, stable (plus 100 inscrits). Pire, il progresse de 2,1 % sur un an. En cause : la hausse du nombre de personnes exerçant une activité réduite courte (catégorie B), qui grimpe de 1,8 % par rapport au trimestre précédent, et l’augmentation en parallèle du nombre de personnes en activité réduite longue (catégorie C), qui croît de 1,4 %.
En moyenne au premier trimestre 2018, en France métropolitaine, le nombre de personnes inscrites à Pôle Emploi s’établit à 5 621 000. Dont 2 185 100 chômeurs en activité réduite. Ces salariés potentiellement en situation de précarité (temps partiel subi, travail «permittent»…) viennent noircir le tableau. Et l’enthousiasme du gouvernement.