C'est bien connu, dans toute cuisine sommeille un fait divers. En décembre, à Nice, un homme a été condamné à la réclusion à perpétuité, assortie de vingt-deux ans de sûreté, pour le meurtre d'un gardien d'école. Son ex-compagne l'accuse d'avoir fait bouillir la tête de l'une de ses victimes dans un autocuiseur et d'avoir, à une autre occasion, goûté de la chair humaine assaisonnée «avec de l'ail et du persil» (une recette qui ne figure pas dans le livret officiel). L'autocuiseur est également devenu une arme fatale dans les mains de terroristes qui le remplissent d'explosifs et de clous, comme ce fut le cas lors du double attentat meurtrier de Boston, en avril 2013.
Après le surin, le récipient est donc devenu le second couteau du crime avec ustensile ménager. Objet de tous les soupçons : on ne compte plus les lieux évacués et les interventions de démineurs pour cause d’autocuiseur abandonné. Parfois, c’est de la simple étourderie, comme à Saint-Just-Saint-Rambert (Loire) en décembre 2016, lorsqu’un homme abandonna sa marmite à vapeur dans un lieu public pour cause d’envie pressante, causant une panique générale…