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Libération

«Acceptable»

publié le 7 mai 2018 à 20h46

Ainsi faut-il qualifier les ristournes dont a bénéficié Emmanuel Macron au cours de sa campagne présidentielle victorieuse, selon la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP). Celle-ci a publié lundi un communiqué qui ne vise pas tant à innocenter le chef de l'Etat qu'à s'exonérer de toute erreur, puisque c'est elle qui a validé les comptes. A ses yeux, les réductions accordées au candidat d'En marche par la société GL Events, dirigée par un proche de Gérard Collomb, ne constituent «pas des participations illicites au financement» de sa campagne. N'en déplaise aux adversaires politiques du Président, à l'instar du PS qui souhaite que le Parquet national financier se penche sur ce dossier. Est notamment visé le meeting du 12 juillet 2016 à Paris, qui a vu sa facture considérablement réduite, comme l'a révélé Mediapart. Rien que de très classique aux yeux de la commission, qui voit là une «pratique commerciale largement répandue» dans ce secteur, «consistant à faire bénéficier le client d'une remise pouvant aller de 20 % à 30 %». La CNCCFP ajoute que «d'autres candidats ont bénéficié de remises similaires», comme Benoît Hamon, qui aurait profité, de la part de Match Event, d'une «remise de 18,7 % sur son prix HT pour l'organisation de la réunion publique de Bercy du 19 mars 2017».