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Libération
«étrange»

Le suspect arrêté en gare de Marseille a été identifié

L'homme qui a été interpellé samedi dans la gare Saint-Charles avec du matériel électrique pouvant servir à fabriquer un engin explosif est un Bulgare de 48 ans.
Des voyageurs entrent en gare de Marseille Saint Charles, le 19 mai 2018 (Photo Boris HORVAT . AFP)
publié le 19 mai 2018 à 16h03
(mis à jour le 20 mai 2018 à 21h08)

L'homme interpellé gare Saint-Charles à Marseille samedi avec du matériel électrique pouvant servir à fabriquer un engin explosif a été identifié dimanche en fin d'après-midi : il s'agit d'un ressortissant bulgare de 48 ans, a indiqué le procureur de la République Xavier Tarabeux. «Il aurait une fiche pour tentative d'homicide et serait recherché pour ces faits», a ajouté le procureur. Le suspect, qui se disait Tchétchène dans un premier temps et parlait russe, est entendu en garde à vue pour «association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un crime». Sa garde à vue a été prolongée dimanche à la mi-journée.

La police tente d'élucider ses intentions après son comportement «étrange» qui avait inquiété une voyageuse, qui l'avait alors signalé aux militaires patrouillant dans la gare samedi midi. Après son interpellation sans difficulté par la police, la gare avait été fermée pendant près de quatre heures pour laisser travailler les démineurs.

«Ce qu'il avait sur lui n'était pas un engin explosif, ce n'était pas dangereux en soi, mais c'est du matériel électrique et électronique pouvant entrer dans la composition d'un engin explosif», avait expliqué le procureur.

Pas de saisine du parquet antiterroriste 

La section antiterroriste du parquet de Paris n'a pas été saisie mais le maire LR de Marseille Jean-Claude Gaudin a évoqué un «attentat déjoué» et un homme «aux intentions terroristes évidentes», tout en saluant la «remarquable efficacité» des forces de police et de l'armée.

Le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Olivier de Mazières, a quant à lui indiqué à l'AFP qu'il n'y avait «pas d'élément qui nous permet de penser qu'il y avait un danger immédiat».

Il y a tout juste une semaine, un Français d'origine tchétchène de 20 ans a poignardé à mort un passant et en a blessé quatre autres à Paris, une attaque revendiquée par le groupe jihadiste Etat islamique.