Une promesse de campagne : le nouveau chef des socialistes, qui rêve de mettre à pied un parti ouvert sur la société, passe à l'acte. Conscient que le PS boitillant n'attire pas les foules, Olivier Faure, comme le révèle le Parisien, travaille sur une plateforme pour prendre langue avec les adhérents afin de mettre au monde un nouveau programme. Le chantier est immense : au PS, les nombreuses tendances s'affrontent sur tous les sujets.
Le militant de gauche – non encarté au PS - pourra lui aussi participer à la reconstruction du parti. En échange, il devra verser un euro, une somme «symbolique» en guise d'engagement. Olivier Faure n'a pas encore donné de date, la plateforme est en cours mais on connaît le premier thème : l'Europe. Pas un hasard : à quelques mois des élections européennes, les socialistes, coincés entre Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, se cherchent une place. Tous les adhérents et les militants qui verseront un euro pourront débattre. À la fin du processus, il y aura un vote afin d'arbitrer toutes les âmes et éviter de se perdre dans les querelles.
Par la même occasion, le militant qui versera un euro intégrera le corps électoral d'une primaire - le nouveau chef ne souhaite plus l'ouvrir à tout le monde - pour l'élection présidentielle de 2022. Reste une question : le PS pourra-t-il attirer des militants de gauche pour débattre ? À en croire un ancien député, la tache s'annonce corsée. Il argumente: «Un euro ce n'est pas grand-chose mais si les gens ne viennent plus vers nous ce n'est pas à cause du prix de la cotisation. Ces dernières années, au PS, on ne trouve plus les mots pour faire revenir les Français.» D'autres penchaient pour une autre solution : les adhérents gratuits, à l'image de la République en Marche de Macron, de la France Insoumise de Mélenchon et de Génération.s de Hamon. Une idée qui n'a pas séduit Olivier Faure. Il n'a jamais été fan des «adhérents en un clic».