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Libération
Cocktail

Macron invite 300 marcheurs à l'Elysée

Lundi soir, le chef de l'Etat invite à l'Elysée les petites mains et les stratèges de sa campagne. Un «cocktail ouvert» qui, même si l'entourage de Macron affirme qu'aucun people ne sera présent, rappelle le fâcheux épisode de la Rotonde.
Le président Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à l'Elysée, le 28 mai. (Photo Philippe Wojazer. AFP)
publié le 4 juin 2018 à 19h19

Emmanuel Macron se souvient de son mouvement. Et le prouve. Lundi soir, le président de la République convie à l'Elysée les artisans de sa victoire, anciens stratèges d'En marche et petites mains de sa campagne, pour un «cocktail ouvert» dixit un parlementaire macroniste.

Aux dires du Château, ce «moment convivial» voulu par le Président himself, viserait à lui «permettre de conserver des liens avec des gens qui ne sont pas dans les cercles de pouvoir». Façon pour le Président d'adresser un petit signe de reconnaissance à quelque 300 happy few, anciens helpers d'En marche, «bénévoles qui répondaient au téléphone» au QG, ou membres de son ancien «copol» (comité politique), qu'ils soient installés dans les postes clés de la République, à l'instar de Richard Ferrand, Benjamin Griveaux, Christophe Castaner, ou en aient été écartés comme le patron du Modem, François Bayrou.

L'ennui c'est que cette petite sauterie en rappelle une autre, organisée pour les mêmes raisons, à la Rotonde au soir du premier tour de la présidentielle… Pour éviter ce parallélisme fâcheux, l'entourage du Président le martèle : «Aucun people n'est invité.» C'est oublier qu'a minima, la patronne de Bestimage, Mimi Marchand, à qui le couple Macron avait confié le soin de gérer ses apparitions dans les magazines people, figure sur la liste des invités… Cette petite fête improvisée ne va pas sans grincement de dents au sein du parti macroniste : «D'un côté, Macron supprime la garden-party du 14 juillet au prétexte qu'il ne veut pas jeter l'argent public par les fenêtres, de l'autre il invite tout En marche à l'Elysée un an après la bataille… Que n'aurait-on dit si Sarkozy avait fait la même chose avec l'UMP ? C'est n'importe quoi.»