C’est une petite musique que l’on entend depuis le début de la grève le 3 avril. Mais quand donc les syndicats réformistes se décideront-ils à sortir du mouvement ? De fait, la CFDT et l’Unsa ont donné des signes de faiblesse. Leurs représentants ont accepté de rencontrer la ministre fin mai pour déposer leurs amendements à la réforme de la SNCF avant le passage du texte au Sénat. Au ministère des Transports, on espérait donc une sortie de grève des deux syndicats après l’adoption de la loi par les sénateurs. Le texte a bien été voté cette semaine… mais la CFDT et l’Unsa demeurent dans l’unité. Ils l’ont redit à la sortie de l’intersyndicale, jeudi après-midi : «Il a été décidé de poursuivre le mouvement», explique à Libération Roger Dillenseger, secrétaire fédéral d’Unsa ferroviaire. Avec notamment au programme, une journée de mobilisation importante le 12 juin, au lendemain de la commission mixte paritaire du 11. Objectif : peser sur les négociations, particulièrement sur les conventions collectives. «C’est la fin d’une étape, mais pas celle du mouvement. Ce qu’on a obtenu n’est pas en mesure de nous faire sortir du mouvement parce qu’on risque de vivre une régression de la situation sociale des cheminots sans précédent depuis quatre-vingts ans», assure le représentant de l’Unsa.
L’Unsa et la Cfdt disent lutte !
publié le 7 juin 2018 à 20h46
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