Elles réclament une «véritable égalité d'accès aux soins» en France. Des associations de défense des hôpitaux de proximité ont dénoncé les «économies budgétaires» et la «désertification sanitaire» des territoires dans un communiqué diffusé samedi. «Partout», les médecins manquent, pointe le texte : 20% à 30 % des postes hospitaliers «sont vacants», 30 % des généralistes ont plus de 60 ans et ne trouvent pas de remplaçants, et «un tiers des Français», éloignés des services de santé, «renonce à des soins», détaille, dans un communiqué, la Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, réunie samedi pour ses «rencontres nationales» à Lure (Haute-Saône). Une pénurie de médecins qui touche même les grandes villes. Regroupements, fermetures d'urgences, de maternités, de blocs opératoires, concentration accrue pour «faire des économies», pénurie de médecins libéraux : les politiques publiques «détruisent le maillage territorial», a déploré la présidente de la coordination, Hélène Derrien.
L'organisation craint notamment «l'épée de Damoclès» soulevée par l'avis du Haut Conseil pour l'avenir de l'assurance maladie publié mardi, qui préconise la création de 600 établissements de santé communautaires centrés sur la médecine polyvalente. Mais «notre définition des hôpitaux de proximité, c'est une maternité, un bloc opératoire et un service d'urgences avec service mobile de réanimation», sinon l'hôpital devient une «coquille vide», a poursuivi Derrien. Les inégalités vont s'aggraver et «il ne va pas faire bon vivre entre deux métropoles», prévient-elle.