Paris et les communes du syndicat Autolib Vélib Métropole sont-ils pieds et poings liés avec Bolloré jusqu’en 2023 ? Juridiquement sans doute, mais dans les faits, pas sûr. La maire de Paris, Anne Hidalgo, suivie par son exécutif, envisage sérieusement de dénoncer le contrat qui lie les collectivités à l’exploitant d’Autolib.
Selon une source proche du dossier, la réunion qui a eu lieu lundi soir à l'hôtel de ville avec Renault, PSA, BMW, Volkswagen, Daimler, Drivy, Ubeeqo, Zipcar, Citiz, Communauto, Car2Go, Vulog, Zencarz, Sixt, Hertz et Clem', a achevé de convaincre la maire qu'il fallait en finir avec le système d'aujourd'hui. «Les professionnels étaient tous stupéfaits par le montant des déficits d'exploitation dont se plaint Bolloré», raconte un des participants. D'autant plus que certains exploitent déjà des systèmes d'autopartage dans des villes européennes et se vantent de ne pas demander un euro d'argent public.
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Au syndicat mixte Autolib Vélib Métropole, où l’on gère déjà la délicate transition Vélib, un observateur estime que les troupes ne se réjouissent guère d’en ajouter une seconde, qui s’annonce assez acrobatique. Il est peu vraisemblable en effet que Bolloré remballe ses voitures et au revoir. En tout cas, la décision devra être prise rapidement, sans doute avant le 15 juin, car il faudra une délibération du conseil d’administration du syndicat mixte, avec des délais légaux incompressibles.